1.Qu’est que la combustion propre ?
2.Quelle est l’importance d’une combustion propre ?
3.Comment garantir une combustion propre ?
4.Faut-il une arrivée d’air extérieure spécifique pour le poêle ?
La combustion propre consiste à brûler le maximum du bois.
Pour cela il faut d’abord expliquer comment la matière est répartie dans une bûche de bois : lors de la combustion et donc l’échauffement de la bûche, 80% de la masse de la bûche sera exprimée sous forme de composés volatils et donc de gaz inflammables => il faut donc regarder une bûche comme une bouteille de gaz.
Ces gaz représentent 60% de l’énergie du bois, les braises représentent environ 30 % de cette énergie.
Pour une bonne combustion des gazs, il faut qu’il y ait la réunion de plusieurs facteurs réunis dans l’espace du foyer :
- un bois suffisamment sec, afin qu’il n’y ait pas trop d’eau présente dans le bois à vaporiser, car la vaporisation du bois tend à refroidir la combustion.
- une charge de bois adaptée ainsi qu’un diamètre de bûches adapté afin qu’il y a ait une libération contrôlée des gaz inflammables.
- assez d’air de combustion (avec de l’oxygène) pour que ces gaz puissent être brûlés
- pas trop d’air de combustion sinon cela va refroidir la combustion.
- suffisament de temps et de turbulences pour que les gaz et l’oxygène ait la possibilité de bien se mélanger dans le foyer
- une température assez élevée pour que les gaz puissent s’enflammer (au minimum 650°C)
- une température pas trop élevée (inférieure à 1000°C) sinon on a une production de NOx.
Pour réunir tous ces facteurs, il faut non seulement un foyer qui permette de monter vite en température et de créer des turbulences ; mais ce n’est pas le foyer qui va déterminer la quantité d’air qui va rentrer dans le foyer, ni le temps de séjour des gaz dans le foyer… Ces deux facteurs seront déterminés principalement par la conception globale du poêle.
Pour illustration, un même foyer n’aura pas les mêmes qualités de combustion si il est connecté soit sur une cheminée assez courte (et donc avec un petit tirage) ou sur une cheminée très haute (donc avec un tirage puissant). Il faut donc veiller à ce que le débit d’arrivée d’air soit en permanence le même si on veut avoir une combustion maîtrisée et propre.
Si toutes ces conditions sont réunies, alors on ne voit plus de fumée sortir par la cheminée, tout juste une sorte de mirage, comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessous.
Si on mesure avec des appareillages , on obtient les performances suivantes:
Les performances issues de ce tableau sont celles garanties par nos poêles, elles sont certifiées par un des plus grands laboratoires européens.
En résumé, obtenir une combustion maîtrisée n’est pas chose facile, mais c’est posssible !
Notre métier est de concevoir un poêle permettant de réunir les conditions d’une bonne combustion, de la réaliser dans les règles de l’art pour une grande durabilité, et de vous accompagner pour que vous utilisiez votre poêle avec le plus grand bénéfice.
Les intérêts d’une bonne combustion sont multiples :
- une économie de bois, car votre poêle exprime le maximum de l’énergie présente dans le bois. Pour information, une bonne combustion doit avoir pour résultat que vous ne voyez aucune fumée sortir par la cheminée ; toute fumée visible est constituée de gaz imbrûlés, et donc d’énergie gaspillée !
- une facilité d’utilisation au quotidien :
– une procédure d’allumage très simple (une seule allumette suffit pour démarrer le feu) : aucun réglage de l’arrivée d’air à effectuer pour contrôler la combustion.
– un seau de cendres par mois car quasiment tout le bois est brûlé, il ne reste que les minéraux imbrûlables du bois.
Voir un allumage par le haut :
- une sécurité pour votre maisonnée, car le poêle ne s’encrasse quasiment pas, et donc le risque de feu de cheminée est annulé.
- une maintenance réduite à son minimum, du fait qu’aucun réglage n’est nécessaire pour conserver la bonne combustion, et du fait du faible encrassement ; une simple inspection visuelle de votre ramoneur doit suffire, aussi votre facture de maintenance est réduite au minimum., les temsp d’intervention, étant réduits au minimum.
- une durabilité de votre foyer poussée à son maximum car la température de la combustion est maîtriséee de façon à ne pas dépasser les 850°C; votre foyer n’aura pas à subir des montées à plus de 1000°C.
- une pollution très réduite tant au niveau des Nox, que des émissions de particules ; aussi aucune fumée visible ne doit sortir de votre cheminée et vos voisins devraient douter du fait que vous utilisez votre poêle.
Oui, nous pouvons garantir une bonne combustion en calculant le poêle de façon à ce que les pertes de charges présentes tout au long du circuit du poêle, tant au niveau de l’arrivée d’air, du foyer, du circuit des carnaux d’accumulation du poêle que du conduit de cheminée soient équivalentes au tirage de votre conduit de cheminée.
Nous prenons aussi en compte dans nos calculs l’altitude de votre maison (qui va influer la quantité d’oxygène présente dans un m3 d’air), ainsi que les températures de référence de votre localité. => Ainsi votre poêle et son circuit de combustion sont conçus entièrement aux mesures de votre maison.
De plus, nos poêles sont conçus de façon à ce que cet équilibre des tirages soit préservé même en cas de variation du tirage du conduit de cheminée, ce qui arrive régulièrement, le tirage étant naturel, il varie avec le vent, et la température extérieure.
Cet équilibre permanent des tirages fait qu’il y aura toujours la quantité d’air optimale (et donc d’oxygène) qui arrive dans le foyer afin que la combustion soit la meilleure possible ; ceci sans aucune régulation électronique, et sans que vous ayez à régler à aucun moment les arrivées d’air du poêle de façon manuelle. Le fonctionnement du poêle est réglé une bonne fois pour toute pour toute sa vie, et il n’y a aucun réglage à faire pendant la vie du poêle lors de la maintenance.
Cette combustion propre donc est garantie par la conception sur-mesure des poêles et est certifiée par l’institut de recherche des poêliers autrichiens, le VFH, qui est le plus grand laboratoire autrichien dans le domaine de la combustion du bois, et un des 15 laboratoires européens agrées dans ce domaine. Ce laboratoire existe depuis plus de 90 ans à l’initiative des poêliers autrichiens.
Vous de votre côté, en tant qu’utilisateur, vous participez simplement à cette réussite en brûlant du bois sec selon le mode d’emploi. Pour cela, nous vous accompagnons :
- tant au niveau de la formation si nécessaire sur le bois et les différents moyens de s’assurer qu’il soit au bon niveau de séchage,
- qu’an niveau des histoires de fendage de bois, et de stockage.
- qu’au niveau de l’utilisation du poêle, la façon de le charge, et de l’allumer .
Nous vous accompagnons en faisant des “travaux pratiques” ensemble, par exemple, nous faisons plusieurs feux avec vous en plus de la transmission d’un mode d’emploi écrit. Et nous restons à votre disposition après le chantier pour toute question.
Pour finir, nous pouvons suivre la vie de votre poêle en effectuant la maintenance légalement obligatoire, car notre qualité de ramoneur nous permet de le faire.
Oui et Non,
Oui si votre projet concerne une maison neuve, tel que les normes l’exigent.
Non si vous êtes dans le cadre d’une maison existante. Néanmoins, s’il est possible d’aménager une arrivée d’air extérieure au moment de la construction du poêle, cela est mieux, car un poêle de masse consomme jusqu’à 180 m3/h pour une bonne combustion, aussi :
- une telle arrivée d’air permet de rendre le circuit du poêle indépendant du circuit de renouvellement d’air de la maison, et donc par la même indépendant de la hotte aspirante, ou de la VMC ; ces équipements pouvant perturber le fonctionnement du poêle.
- une arrivée d’air indépendante permet d’éviter de gaspiller l’air chaud présent dans votre maison (air chaud consommé par le poêle), et ne perturbe pas le fonctionnement de votre VMC (et donc de vos économies d’énergie si vous utilisez une VMC double flux).
C’est mieux, mais dans tous les cas, il existe des solutions pour permettre à une VMC, même double flux, et à un poêle de cohabiter. Idem pour une hotte aspirante.
Autre point, il est important de bien dimensionner le circuit d’arrivée d’air, car si le tuyau d’amenée d’air est de section insuffisante, cela peut créer tellement de pertes de charges qu’il sera impossible de faire fonctionner correctement un poêle avec. Nous savons que “traditionnellement”, la majorité des constructeurs installent des tuyaux en PVC de 100 mm de diamètre pour des poêles à bois, mais cela est souvent insuffisant pour un poêle de masse, qui a besoin de plus de volume d’air de combustion qu’un poêle en fonte.
En effet, un poêle traditionnel consomme en moyenne 4 kg de bois à l’heure , soit 24 m3 d’air de cobustion à l’heure ; alors qu’un poêle de masse consomme jusqu’à 30 kilogrammes de bois à l’heure, soit plus de 180 m3 d’air de combustion à l’heure. Or il est impossible de faire transiter 180 m3 d’air dans un tuyau de PVC de plusieurs mètres de long sans créer de fortes résistances qui pénaliseront le fonctionnement du poêle.
Aussi, il est important que la conception de l’arrivée d’air soit faite avec la collaboration de votre poêlier, qu’il faut donc contacter au plus tôt dans les étapes de votre projet.
Mais pour rappel, une arrivée d’air extérieure directe est impérative uniquement dans le cas de maisons neuves ou dans le cas de rénovations visant un haut niveau d’étanchéité à l’air.
En conclusion, que vous ayez une arrivée d’air directe ou indirecte, il faut veiller à ce que le poêle dispose de suffisamment d’air pour un bon fonctionnement du poêle, tout en ne perturbant pas le fonctionnement des autres appareils tels que VMC. Votre poêlier est responsable de cela, et doit pouvoir vous accompagner sur ces points, il est ressort de sa responsabilité professionnelle. Ceci est clairement défini dans les règles de l’art de la fumisterie.
Cela étant, pensez à nous contacter suffisamment en amont de votre projet afin qu’il soit possible d’organiser la conception et la réalisation de cette arrivée d’air (nous vous fournirons toutes les informations nécessaires). Il serait dommage, voire inenvisageable, de découper une dalle fraîchement coulée pour y faire passer une arrivée d’air imprévue au départ…